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Mannequins et toppers pour faciliter la finition |
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Au-delà
de la question du volume de linge traité, pour laquelle ils s’avèrent
de précieux alliés, les mannequins et toppers sont aussi des outils
utiles pour faciliter le travail de finition des opérateurs, tant dans
la qualité du résultat que dans la participation au confort de leurs
postes. |
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Les
clients en aperçoivent parfois derrière une vitrine, ou au fond du
magasin. Loin d’assurer simplement le show (voir le professionnel à
l’œuvre pique tout de même la curiosité), les mannequins et toppers
jouent la carte du bonus. A la fois gain de temps, de qualité et de
confort, ils ne font pourtant pas toujours l’unanimité auprès des
exploitants, parfois sceptiques sur la valeur ajoutée de ces machines,
qui impliquent un minimum de formation, et supposent un coût
énergétique et de main d’œuvre. « Le mannequin est un gain de temps
certain ! C’est sûr, il demande beaucoup d’énergie, et il faut donc
bien s’organiser quand on l’utilise », témoigne ainsi Cathy Bonari,
exploitante et membre du groupe J’aime mon pressing sur Facebook. Un
point que confirme Pascale Allaert, MOF Nettoyeur Apprêteur Teinturerie
: « Pour bien choisir son mannequin, il faut raisonner d’une part par rapport à la quantité de vêtements à traiter, d’autre part par rapport au type de prestation proposée : discount, traditionnel, haut de gamme. Personnellement, j’ai une préférence pour la cabine double poupées, adaptée aux petites structures. Avec un bon débit de vapeur, la qualité de travail, notamment pour les pantalons, est notable. Le temps passé à la table est clairement réduit. Une plus grosse structure se tournera plutôt vers un mannequin couplé avec un topper. Dans les deux cas, il est clair qu’énergiquement, ça consomme. Mais cela se gère : pour ma part, je conseille d’allumer les mannequins sur un temps donné, de passer toutes les pièces puis d’éteindre avant de passer à la table. » « Je ne vois pas, notamment pour ceux qui sont a l’aqua, comment on peut faire sans. Ce sont des outils indispensables. Certaines marques sont très performantes et prennent très peu de place, je pense notamment aux mannequins Sankosha », témoigne pour sa part Joël Azoulay. David Ouizeman, gérant de Léa Pressing, nuance davantage : « Les mannequins et toppers ont énormément évolué au niveau performance, ils sont donc demandeurs d'énergie. Il faut vraiment faire un bon calcul de rendement avant d'acheter ce matériel. » Dans tous les cas, investir peut être utile au professionnel pour rationaliser et améliorer son activité. |
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Une gamme étendue |
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Ce n’est pas facile d’offrir une vision complète de toutes les
différentes options de machines à repasser que le marché actuel peut
offrir », note la marque italienne Pony, incontournable sur le secteur.
« En dehors du mannequin basic appelé vulgairement "poupée" que l'on
trouve encore dans certains pressings traditionnels équipés de NAS, les
mannequins actuels se décomposent en trois catégories : les toppers
pantalons, les cabines fermées équipées d'un topper et d'un bustier, et
les mannequins spécifiques chemises ou polyvalents chemises et pièces
en formes pour l'aqua », détaille Alain Leboulanger, de New CTS. Pour
bien choisir, une fois n’est pas coutume, tout est question
d’anticipation et d’évaluation des besoins. « Il faut bien réfléchir à
l’espace d’implantation : selon le modèle choisi, la place requise
n’est pas la même, entre un mannequin avec extenseur ou une cabine où
tout est intégré. Pensez aussi lors du choix à la projection de vapeur
dans le magasin. Et gare aux détecteurs de fumées, à placer en marge de
type de matériel pour éviter l’arrivée intempestive des pompiers ! »,
note Pascale Allaert. |
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A chaque besoin sa réponsee |
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Au début de l’activité, ou juste pour un service complémentaire dans
pressing traditionnel, il est préférable d’opter éventuellement pour un
mannequin polyvalent qui puisse être utilisé à la fois pour les
chemises, les blouses ou les vestes, et les manteaux. Au cas où le
volume de chemises augmente, on pourra alors installer un mannequin
consacré uniquement à la chemise en attelage avec une presse cols et
poignet. Les mannequins spécifiques pour chemise ont atteint une
technologique très élevée pouvant garantir d’excellents résultats soit
en termes de qualité, soit en termes de quantité de chemises repassées.
L’investissement pour ce type d’installation est normalement élevé,
mais le potentiel d’expansion de ce marché attire l’attention de
beaucoup d’opérateurs », explique t-on chez Pony. « Personnellement,
j'ai une cabine veste+pantalon. C'est super, les vestes n'ont pas
besoin de beaucoup de retouche ; quant aux pantalons, il ne reste qu'à
faire le pli ! Et pour les multipoches, c'est le rêve ! », témoigne
Dominique Vincent, exploitante qui utilise une machine de marque
Cocchi. « Je ne regrette pas ce gros investissement. Et puis, il faut
s'organiser pour passer les vêtements ensemble, un coup pantalon, un
coup veste ! », précise t-elle. Côté pantalon justement, chacun
convient qu’ils représentent une bonne part du travail dans les
pressings. Sur ce type d’article, là encore les avis divergent en ce
qui concerne la meilleure solution. Certains prêchent en faveur de la
presse, tandis que d’autres prônent le topper (mannequin à pantalons)
couplée à une finition sur table. |
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Les toppers |
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«
Dans la gamme des toppers, les plus efficaces sont les modèles avec
tension pneumatique du bassin et des jambes. Il y a aussi des versions
avec photocellule, pour le contrôle de la tension des jambes, avec les
pinces pour le blocage des jambes par l’extérieur ou avec système
de blocage à l’intérieur (pour les tissus délicats). D’autres modèles
sont équipés de formes réchauffées pour fixer les pinces du
bassin, d’autres pour les poches. Lorsque l’on doit repasser des jeans
ou des pantalons “casual”, le résultat final est très bon sans aucune
retouche au fer, tandis que pour les pantalons classiques, on aura un
bon résultat sur le bassin mais les plis des jambes devront forcement
être repassées sur une table avec plateau aspirant », détaille Pony. «
Une autre solution de repassage des pantalons peut être celle
d’utiliser la presse pour les plis des jambes et le fer à repasser pour
le bassin; le fer pourra être installé directement sur la presse,
utilisant ainsi le plateau inférieur de la presse comme une table à
repasser. Le pantalon peut être repassé aussi par deux presses
spécifiques en attelage, dont une avec un plateau forme jambe et une
avec plateau forme bassin ; cela garantira des prestations et des
productions très élevées. Sans oublier la nouveauté plus récente de la
presse double jambe, qui permet de repasser les deux jambes du
pantalon en même temps ! » |
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La finition des vestes |
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Là
encore, la gamme de mannequins dédiée à la finition des articles tels
que les vestes, manteaux et anoraks est relativement vaste. Les
professionnels recourent à plusieurs solutions, la plus simple restant
de défroisser le vêtement avec finition au fer. « La solution
d’utiliser une poupée sans housse améliore la finition, puisque la
vapeur et l’air sont en contact direct avec les doublures intérieures,
ce qui évite les faux plis causés par la pression de la housse sur le
tissu du vêtement », explique Pony. « Concernant les points critiques,
et peu importe la marque, je citerais l’importance du jet vapeur et une
vigilance particulière à porter au SAV », confie Pascale Allaert. «
Ensuite, chaque marque présente ses avantages et ses inconvénients.
Sankosha reste à mon sens la Rolls Royce des mannequins, mais il faut
être conscient que les pièces proviennent du Japon (donc le SAV est
plus complexe) et qu’il s’agit d’un produit coûteux. Avec Cocchi, c’est
plus facile dans la gestion après-vente en cas de problème de pièce,
tout comme Barbanti, avec laquelle toute pièce est disponible dans le
commerce. Pour ne citer que quelques marques ! » Concernant la
formation nécessaire, « une demi-journée suffit normalement pour
aborder l’ensemble des manipulations possibles, régler les temps et les
programmes (deux ou trois suffisent !), ainsi que les temporisations
air/vapeur ». Sur ce dernier point, comme le notifie Pascale Allaert,
attention à bien adapter les temporisations selon le process utilisé. «
L’aquanettoyage n’implique pas les mêmes besoins que le
perchloroéthylène ! » |
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Aqua : pas obligatoire mais utile |
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C’est
vrai, machines et chimie ont largement fait progresser le niveau de
froissabilité en sortie de tambour. Mais pour faciliter la mise en
forme, les fabricants préconisent malgré tout d’utiliser un mannequin.
Dans le cas des vestes et manteaux par exemple, il peut être
intéressant, comme le justifie Pony, de recourir à un mannequin avec
tension verticale et horizontale des vêtements (pour tirer les
coutures, sinon elles resteront ridées), avec un cycle de vapeur
copieux et un cycle d’air très puissant et surchauffés pour accélérer
le séchage. « Pour repasser vestes et manteaux à la presse, il faut du
personnel qualifié et l’investissement est plus important au
début », concède la marque italienne. « Mais on est récompensé en
termes de production plus élevée, de l’ordre de 40% à 50% en plus par
rapport à une table. Lorsque les productions sont assez élevées, on
peut même s’équiper avec des presses spécifiques, soit avec des
plateaux revêtus de molleton et toile (pour les articles lavés à sec),
soit avec des plateaux supérieurs polis (pour les articles lavés à
l’eau). » |
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3 questions à … Jocelyn Pracca, Gérant de "Colporteur" | ||
Vous avez développé un concept de pressing autour de la chemise, avec donc une problématique spécifique sur la finition. Pourquoi avoir choisi un mannequin ? Nous avons fait le choix d'un mannequin Sankosha pour assurer la productivité et la qualité de finition des parties avant et arrière de la chemise (la tenue est plus longue). Mais le fer reste incontournable si on souhaite un service haut de gamme pour rectifier les défauts liés au mannequin. Êtes-vous satisfait du retour sur investissement ? Oui, il s agit d’un bon investissement si le volume est suffisant, soit à partir de 100 chemises par jour au prix de vente d’environ 4 euros la chemise. Est-il facile de se former sur ce matériel ? Il est assez facile de former le personnel (deux à trois jours pour apprendre les gestes de base puis ensuite six mois à un an de pratique pour atteindre une bonne qualité et une cadence intéressante (40 chemises par heure). |
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Témoignage : Jean-Christophe Porcher, exploitant de pressing « Mannequin ou non, ce qui compte c’est le travail bien fait et le respect du client ! » |
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«
Le mannequin, pour les vestes, je ne dis pas… Mais pour un pantalon en
topper, quelle est la qualité sans repassage traditionnel ? Comment
faire le meilleur des plis dans un pantalon ? Le mannequin est-il
destiné au discount ? Où est le travail de l'artisan ? Beaucoup de
nouveaux pressings ouvrent avec une machine à laver, un séchoir, des
mannequins, et appliquent des tarifs trop élevés sous le simple
argument qu’ils ont investi dans un produit écologique ! Le métier à
bien à changé. Avant d'être des pressings, nous sommes chefs
d'entreprise. C’est une passion, notre gagne-pain, de nombreuses années à satisfaire le client, sans compter les heures, ni même parler salaire. Trop d'installations font miroiter monts et merveilles pour des fermetures au bout de deux ans. Mannequin ou non, ce qui compte c’est le travail bien fait et le respect du client. » |
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3 questions à … Alain Leboulanger, New CTS |
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Dans
la gamme très étendue de matériels sur ce marché, quels sont les
critères auxquels il faut être attentif avant d'investir ? Les critères de choix doivent prendre en compte plusieurs paramètres, à commencer par le process utilisé : NAS ou aqua. Il faut aussi intégrer la productivité horaire ou journalière envisagée, sachant que jusqu'à 50 pièces jour une très bonne table à repasser est suffisante. L'équipement d'un mannequin et éventuellement d'un topper est particulièrement recommandé en aqua et pour le repassage en volume des chemises.En dehors de sa spécificité, l'acheteur doit savoir que la qualité de productivité et de fiabilité du matériel est fonction des composants pneumatiques très variables suivant les fabricants. En ce qui nous concerne, nous équipons nos mannequins d'un fer à repasser léger vapeur / vapeur qui permet de traiter certaines pièces intégralement en fonction du service proposé. Quelle qualité de résultat de repassage ? Elle ira du défroissage au repassage de qualité en fonction du modèle et bien sur du professionnalisme de l'utilisateur. En tout état de cause le commercial doit être avant tout un conseil pour définir avec l'acheteur le matériel adapté à son besoin. Quid du volet formation sur ce type de matériels ? Une formation est évidemment souhaitable. En qui nous concerne, nous l'assurons lors de l'installation. |