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Tunnels de lavage : conjuguer productivité et qualité |
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Process
mécanique efficace, optimisation du lavage, fiabilité de gestion,
productivité performante, qualité du résultat... Les attentes liées au
tunnel de lavage sont multiples. |
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Appréciés
pour leur polyvalence, les tunnels de lavage ont bénéficié ces dix
dernières années de nombreuses innovations et de multiples possibilités
de personnalisation. Or donc, à chaque blanchisserie son tunnel de
lavage. « La polyvalence et l’adaptabilité du tunnel de lavage
sont fondamentales pour obtenir la rentabilité et le résultat
souhaités », confirme t-on chez Girbau. « Pour répondre aux
besoins du marché, le monde de la blanchisserie a dû s’adapter aux
exigences de ses clients : nouveaux tissus, nouveaux procédés, nouveaux
besoins de production, exigences sanitaires... » Comment bien
produire, à moindre coût, sans léser la qualité de lavage ?
« Lors du choix du tunnel, Il est important de connaître ses
besoins en volume et caractéristiques du linge souillé : on lave
différemment du linge de l’industrie agroalimentaire du linge
hébergement hôtelier », note Patrice Gilmé, directeur de la
division blanchisserie chez Polymark, qui distribue notamment Milnor. |
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Dépasser le débat |
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Le
débat a longtemps porté sur le choix entre le transfert par le bas ou
par le centre, puis entre les modules à simple ou double enveloppe. Par
la suite, la généralisation de la circulation des bains par conduite
hors des modules a permis de proposer des tunnels plus polyvalents,
parfois au prix d’options coûteuses, mais permettant d’améliorer les
consommations d’eau et d’énergie. Depuis le début des années 2000, les constructeurs proposent des tunnels plus courts avec des charges réduites. Ils veulent ainsi proposer une solution à des blanchisseries qui traitent entre 1 et 3 tonnes de linge par jour. Mais y-a-t-il un seuil critique en deça duquel il vaut mieux ne pas recourir au tunnel de lavage ? « Le tunnel de lavage est indiqué pour des lots d’articles au moins équivalents à sa capacité nominale (capacités communes de 25 à 90kg, la version 50kg étant généralement la plus distribuée, notamment en raison des volumes amont et aval –convoyeurs linge sale et tapis en sortie de presse). L’usage d’un tunnel de lavage est déconseillé, et/ou compliqué, si les lots sont diversifiés ou personnalisés », détaille Patrice Gilmé. Dans tous les cas, le tunnel est apprécié pour sa productivité. Mais il n’est pas toujours facile de le rentabiliser alors que le prix de l’eau et de l’énergie ne cesse d’augmenter. Le cercle de Sinner vient en effet sans cesse nous rappeler que, pour une efficacité donnée, les économies sur l’énergie et les produits lessiviels font prendre le risque d’une perte de productivité (temps de traitement plus long). Ces deux derniers critères font consensus ! Dès lors, comment être sûr de rentabiliser cet investissement ? « Par le biais des récupérations d’eaux justement (essorage, rinçage, lavage), le tunnel de lavage permet d’importantes économies sur les fluides : l'eau, c'est autant de calories et de produits lessiviels récupérés et ré-utilisés. On note aussi des gains de productivité en main d’oeuvre en chargement (généralement convoyeur aérien ou tapis-peseur à case) et déchargement, car généralement une presse accompagne le tunnel donc manutention automatique du linge en sortie », commente Patrice Gilmé. |
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Récupérer l’énergie tout en réutilisant l’eau |
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généralisation
de l’alimentation en gaz direct sur l’ensemble des matériels de
finition. Parallèlement, on tend à mettre au point des processus de
lavage moins chaud, ce qui a favorisé le développement des
blanchisseries « sans vapeur ». Au niveau des tunnels de lavage, un
générateur de vapeur de taille réduite positionné à proximité offre un
très bon rendement, et peut fournir suffisamment d’eau très chaude pour
alimenter deux ou trois modules. En couplant dans un circuit fermé ce
générateur avec une boucle de récupération d’énergie sur laquelle est
installé un récupérateur de chaleur, le tunnel devient beaucoup plus
sobre en énergie. Par ailleurs, des systèmes de récupération d’eau de
rinçage (pour le lavage), ou de filtration de bain de lavage,
permettent de faire baisser la consommation d’eau... Et moins on
consomme d’eau, moins on consomme d’énergie. Les économies ainsi
réalisées simultanément sur deux postes (eau et énergie) peuvent être
spectaculaires puisque certains tunnels peuvent ainsi tomber à 0,12
kWh/kg, et 2,5 l/kg. N’oublions pas non plus que, outre son coût propre à la source, l’eau ne peut plus être rejetée dans n’importe quelles conditions. D’une part, les réglementations environnementales interdisent désormais les rejets chargés ou trop chaud. D’autre part, l’eau rejetée, même peu chargée, emporte des calories qui sont récupérables ! Rappelons également que toute tentative d’économie au niveau de l’eau tend à augmenter la concentration des bains, et donc l’efficacité du lavage. D’autres concepts de « blanchisserie verte » vont encore plus loin en se proposant de réutiliser non seulement une grande partie de l’énergie du lavage, mais aussi, en aval, des trains de repassage, en récupérant les buées des sécheuses et du tunnel de finition. Ce principe suppose la construction d'un réseau de récupération des buées et la mise en place d’un imposant condensateur d’air chaud et humide : l’énergie contenue dans les buées des sécheuses permet de réchauffer l’eau neuve qui sera utilisée au lavage. Ce principe est applicable à tout type de blanchisserie, mais l’importance de l’investissement le réserve sans doute à de grosses unités. |
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Objectif basses températures |
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Les
solutions « basses températures » proposée par les fournisseurs de
produits lessiviels ne se font pas, heureusement, aux dépends des
autres paramètres du cercle de Sinner. C’est bien grâce à une chimie
plus puissante que la température du lavage peut être abaissée. La
formulation de ces produits est certes plus onéreuse, mais le bilan
énergétique dégage des économies qui vont le plus souvent au-delà du
surcoût. Ajoutons que, à une température donnée, le temps de lavage
peut être réduit grâce à une augmentation des dosages. C’est dans ce
cas le gain de productivité du tunnel qui est recherché. Dès 2008, les solutions de lavage à basse température (60°C) se sont développées, voire « démocratisées », notamment dans les blanchisseries hospitalières. De nouvelles molécules sont à présent disponibles et permettent de fournir des formulations efficaces à 40°C. Les avantages sont nombreux, non seulement au niveau des consommations énergétiques, mais aussi dans une facilité accrue dans la gestion du linge. Les passes peuvent se suivre, sans perte de productivité, et sans risque de détérioration des textiles, ni de dégorgement. Certains professionnels émettent encore quelques réserves, car ils doutent de l’efficacité du lavage à des températures aussi basses que 40°, surtout au niveau de la désinfection du linge. Pourtant les tests effectués, y compris par des blanchisseries hospitalières, ne laissent aucun doute. Il ne faudra plus beaucoup de temps pour convaincre la profession dans son ensemble, d'autant que les blanchisseurs ayant opté pour cette option ne demandent qu'à convaincre leurs confrères. Les produits chimiques récemment sortis sur le marché ont en prime été développés de façon à être de plus en plus faciles à rincer, ce qui là encore permet d’économiser au niveau de l’eau de rinçage, voire sur le temps global du lavage, et donc sur la productivité de l’outil industriel. Par ailleurs, la réduction de la température rend le lavage moins agressif, ce qui favorise la longévité du linge. |
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Surveiller la fluidité entre lavage et finition |
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Des innovations techniques sur
le tunnel lui-même peuvent faire gagner du temps sans perdre en
efficacité de lavage : gain sur le temps de trempage grâce à des pompes
haute pression, sur le temps de rinçage grâce à un contre-courant haut
débit... Cela dit, si le processus de production manque de fluidité
entre le lavage et la finition, cela occasionne des arrêts de
production au niveau du tunnel. Lorsqu’un tunnel est en attente pendant
plusieurs dizaines de minutes, il y a une perte en productivité mais
aussi en énergie au moment du redémarrage, lorsque ce dernier nécessite
de chauffer l’eau. Dans des cas moins « graves », ou le
déchargement du tunnel est, systématiquement, retardé de quelques
dizaines de seconde à cause d’un goulet d’étranglement qui ne se
résorbe pas, mieux vaut adapter le temps de lavage (augmenter sa durée)
et réduire ainsi l’énergie dépensée au niveau du tunnel. |
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Paroles d’expert : Jacques Meunier, Kannegiesser « Une réponse adaptée aux petites et moyennes blanchisseries » |
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La gamme des tunnels de lavage proposés par Kannegiesser se décline
sous la forme de deux versions. Le tunnel PowerTrans JET centrifuge ou
presse, et plus récemment le tunnel Power Trans PLUS. Apparu sur le
marché il y a 8 ans le tunnel Power Trans JET se présente sous une
forme jusqu’alors inédite. Si la zone de mouillage et de lavage restent
classique, le rinçage est réalisé dans l’essoreuse centrifuge ou dans
la presse, qui sont des éléments complètement intégrés au tunnel. Il en
résulte une économie d’eau très importante en comparaison avec le
contre-courant, économie rendue encore plus importante par
l’utilisation de bacs de récupération et de recyclage de l’eau. Ce tunnel plus court que les précédents peut aisément remplacer une batterie de laveuses essoreuses. Trop souvent considéré comme ne devant être utilisé que pour des productions de masse, le tunnel de lavage trouve dans cette version, devenue aujourd’hui le PowerTrans JET PLUS, une réponse adaptée aux blanchisseries de petite et de moyenne taille, pour lesquelles le traitement individualisé de chaque charge est un aspect majeur de la production. La gamme PowerTrans PLUS, la plus récente, de conception classique avec une zone de mouillage, de lavage, de rinçage et une zone d’essorage (presse ou centrifuge), se distingue par des innovations technologiques qui en font un tunnel apte à répondre aux demandes de plus en plus exigeantes des marchés. Nouveaux textiles, coûts énergétiques, hygiène, individualisation, flexibilité et pression des prix, la très grande diversité de ces facteurs exige l’optimisation du process de blanchisserie. Le volume de lavage plus efficace, le mouvement de foulonnage et la chute du linge augmentent l’effet mécanique, la capacité de production maximale avec le transfert « à sec » d’un module à un autre préservent des fibres du textile et représentent les avancées majeures apportées à cette nouvelle gamme de tunnels de lavage. » |
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3 questions à … Grégory Vandamme, directeur commercial Vega Systèmes |
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Y-a-t-il un seuil critique en deça duquel il vaut mieux ne pas recourir au tunnel de lavage ? Nous préconisons l’investissement dans un système de lavage en continu dès que la production quotidienne atteint les 2000 kg, ou plus, par jour. Dans ce cas, un retour sur investissement se fera entre 4 et 8 ans, dépendant du type d’activité de la blanchisserie et bien évidemment des coûts locaux en ce qui concerne la main d’œuvre, les énergies, l’eau ou les produits chimiques utilisés. Comment ne pas léser la productivité au détriment de la qualité du résultat de lavage ? Notre nouveau système de lavage en continu, le Smartline, le plus récemment développé sur le marché, est conçu pour s’adapter à des demandes spécifiques. Nous sommes capable d’y faire évoluer conjointement la qualité et la quantité sur un processus équilibré de lavage. Pour atteindre ces performances désirées de qualité et quantité, les produits chimiques insérés se doivent d’être de bonne qualité, fournis par des partenaires de confiance. Quels sont les points essentiels à connaître lors du choix de son matériel sur cet équipement ? Il faut clairement définir la production quotidienne estimée en kilogrammes, mais également la production à venir : l’investissement dans un système de lavage en continu l’est au moins pour 20 ans, il est donc essentiel de pouvoir définir l’évolution de l'entreprise et comment on pense se positionner dans le futur. Il faut aussi déterminer les coûts en main d’œuvre, énergies, consommation d’eau et produits chimiques : une moyenne sur une période d’au moins trois mois est nécessaire pour calculer les économies réalisables avec un système de lavage en continu. Autres points : définir les heures de fonctionnement dans la blanchisserie, le nombre d’heures où elle est en production effective chaque jour. Et préparer une liste détaillée de chaque type de linge à traiter. Il faut penser à contrôler que les machines connectées après le système de lavage en continu soient bien en mesure de traiter la quantité souhaitée. |
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Paroles d’expert : Bernard Gombeau – responsable marketing, Girbau « Un bon logiciel de gestion du train de lavage est fondamental » |
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Savez-vous pourquoi un bon logiciel de gestion du train de lavage est
fondamental dans une blanchisserie ? Ce n’est pas uniquement parce
qu’il s’agit d’un outil indispensable pour gérer les coûts, la
production ou identifier des programmes, clients... Le tunnel de lavage
est la machine la plus hermétique et secrète de la blanchisserie car il
n’offre aucune possibilité visuelle qui nous permette de voir ce qu’il
se passe à l’intérieur. Nous devons donc accorder toute notre confiance
à un gestionnaire qui nous assure que la grande quantité de linge de
nos clients se déplace correctement à l’intérieur à chaque cycle, et
qui nous informe avec précision et à tout moment de tout ce qui se
passe dans chaque module. Les yeux du tunnel Girbau s’appellent BMT,
Batch Washer Management Tool. L’information précise et en temps réel de
tout ce qui a lieu à l’intérieur du train de lavage est fondamentale
pour suivre le développement de chaque processus. L’écran tactile en
couleur permet de visualiser les détails de production de chaque
élément du train de lavage : temps, températures, poids, nom du client,
dosage, niveau d’eau... Grâce au BMT, il est possible de régler
avec précision les litres d’eau par kilo de linge entrant dans chaque
phase (prélavage, lavage, rinçage et neutralisation). À chaque cycle,
il est vérifié que la quantité d’eau utilisée est celle qui a été
programmée, ce qui optimise davantage la gestion de l’eau. Et
l’essoreuse-centrifuge représente un atout majeur pour respecter la
qualité textile." |
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S’organiser pour maintenir le taux de chargement |
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Pour gagner en productivité, il
faut également faire attention au taux de chargement du tunnel. Par
définition, un tunnel sous chargé sur-consomme à la fois en eau, en
énergie, et en produits lessiviels. Non seulement cela joue sur le coût, mais aussi sur la productivité. Il est vrai que nombreuses sont les blanchisseries qui, dans une démarche de qualité vis-à-vis de leur clientèle, se refusent à mélanger ou compléter une passe avec celle d’un autre client. Il y a aussi des incompatibilités de matières, de températures, de bains... qui imposent quelques passes sous chargées, avec des conséquences inévitables sur la productivité. Quoiqu’il en soit, outre l’opération de pesage, qui doit être rigoureuse, l’organisation des passes doit être considérée, globalement, comme stratégique dans les coûts de production. Précisons que, s’il n’est pas possible de charger le tunnel au maximum prévu, les systèmes de dosages peuvent adapter les doses envoyées en fonction du poids réellement inséré dans le tunnel. De même, certains tunnels offrent la possibilité d’adapter les consommations d’eau, notamment au rinçage. Ces adaptations sont toutefois limitées par les quantités minimum d’eau et de produits à engager dans le tunnel. |
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Paroles d’expert : Patrice Gilmé, directeur de la division blanchisserie - Polymark |
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"Il y a quelques points essentiels à connaître lorsque l'on fait le choix de s'équiper d'un tunnel de lavage : > Type de transfert du linge : « top transfer » (dit transfert par le haut) ou bottom transfer (transfert par le bas supposant que le linge est transféré avec son bain). > Simple ou double enveloppe : avec une simple enveloppe, le bain et le linge sont ensemble dans le tambour. Avec une double, le bain repose dans une enveloppe extérieure. > Zone de traitement en co-courant ou contre-courant : détermine si le bain suit le linge ou s’il le traverse > Pour l’action mécanique : dimension du tambour et angle de chute, mode d’action mécanique (pelle perforée ou battoirs)" |